Le dirham marocain fait preuve de résilience avec des réserves de change en hausse, signe de stabilité macroéconomique, tandis que Bank of Africa affiche une croissance robuste (10,5 milliards de MAD en revenu net bancaire) et que le chiffre d'affaires du Groupe OCP bondit de 29% au T2, positionnant le pays comme un aimant pour les investissements sectoriels diversifiés.

Industrie & Manufacturing

Le secteur industriel du Royaume du Maroc bénéficie d'une vague d'investissements stratégiques, menée par le Groupe OCP. Le géant des phosphates a enregistré une hausse de 29% de son chiffre d'affaires au T2 2025, portée par une demande accrue en engrais, notamment en Amérique latine, ainsi que par un investissement en CAPEX de 9,22 milliards de MAD dans les énergies renouvelables et l'efficacité minière (L’Economiste). Parallèlement, l'acquisition par Rabat de 361 millions de MAD pour 120 bus intelligents ouvre des opportunités pour les constructeurs automobiles et fournisseurs technologiques, s'inscrivant dans l'agenda durable du Maroc (Hespress English). Toutefois, la volatilité du dirham face au dollar (Hespress English) souligne la nécessité d'une gestion du risque de change pour les industries dépendantes des exportations.

Infrastructure & Énergie

Le développement des infrastructures s'accélère, avec la proposition du Nigeria d'étendre le gazoduc ouest-africain (WAGP) d'une valeur de 25 à 26 milliards de dollars jusqu'au Maroc, promettant une sécurité énergétique transformative et un potentiel de coentreprises transfrontalières (Industrie du Maroc). Sur le plan national, l'initiative des bus intelligents à Rabat illustre la modernisation urbaine, tandis que la baisse des capacités des barrages à 33,99% en raison de la sécheresse (Hespress English) met en lumière les besoins urgents en infrastructures hydrauliques, un secteur propice aux PPP et aux solutions technologiques.

Tourisme & Immobilier

Le secteur touristique du Royaume du Maroc a battu des records avec 67 milliards de MAD de recettes au premier semestre 2025 (+16% en glissement annuel), dopé par les arrivées européennes et régionales (Industrie du Maroc). L'immobilier reflète cette dynamique : la hausse de 64% du bénéfice net du Groupe Addoha et une croissance de 11% des préventes (L’Economiste) témoignent d'une demande florissante pour le logement abordable et l'expansion en Afrique de l'Ouest. Cependant, le ralentissement des prêts bancaires aux entreprises (Hespress English) pourrait tempérer le financement des projets à court terme.

Technologie & Finance

Les banques marocaines font face à des vents contraires avec la Directive européenne CRD6, qui pourrait augmenter les coûts de conformité pour leurs opérations en Europe (Le Matin Finance). À l'inverse, la croissance de 4% en glissement annuel des crédits et le revenu net de 10,5 milliards de MAD de Bank of Africa (La Vie Eco) démontrent une résilience locale. Les fluctuations du dirham sur le marché des changes (Hespress English) accentuent aussi la nécessité de stratégies de couverture pour les entreprises tech exposées internationalement.

Agriculture & Mines

L'agriculture reste vulnérable alors que les réserves des barrages chutent de 800 millions de mètres cubes en glissement annuel (Hespress English), menaçant les cultures dépendantes de l'irrigation. Le boom des engrais d'OCP (L’Economiste) compense les risques pour les intrants agro-industriels, mais les technologies agricoles éco-efficientes et les projets d'irrigation goutte-à-goutte deviennent des niches d'investissement critiques.

Perspectives de Marché

À court terme, le paysage d'investissement au Royaume du Maroc balance entre les boom sectoriels et les risques systémiques. L'énergie et les infrastructures domineront les flux de capitaux, avec l'extension du WAGP et les modernisations des transports à Rabat attirant les IDE. La croissance du tourisme et de l'immobilier est robuste, mais dépendante du crédit à la consommation (actuellement à 2,9% en glissement annuel ; Hespress English). Le manufacturing subit les contrecoups de la volatilité des changes, tandis que l'agriculture repose sur les investissements en adaptation climatique. La directive bancaire européenne pourrait freiner l'expansion du secteur financier, bien que des institutions comme Bank of Africa fassent preuve d'adaptabilité. Dans les 12 prochains mois, attendez-vous à ce que les énergies renouvelables (via les CAPEX d'OCP), les infrastructures gazières et les technologies hydriques émergent comme des thèmes à haut rendement.

Analyse Stratégique

Pour les investisseurs, le Royaume du Maroc offre un portefeuille d'opportunités bifurquées : profiter des méga-projets soutenus par l'État (énergie, transport) tout en couvrant les risques sectoriels. La performance mitigée du dirham exige des stratégies de change dynamiques, notamment pour les exportateurs. Les services de Gestion Financière Stratégique de Smart.by LLC sont conçus pour naviguer ces complexités, du structuration des CAPEX dans des projets alignés sur l'OCP à l'atténuation des risques réglementaires européens pour les banques. Avec l'aggravation de la pénurie d'eau, notre équipe de Gestion d'Actifs identifie les technologies d'irrigation et le dessalement comme des niches sous-exploitées à forte croissance. En tant que porte d'entrée vers les investissements au Maroc, nous recommandons de coupler les paris tourisme/immobilier avec un Conseil en Subventions pour accéder aux aides publiques aux développements durables. Positionnez-vous stratégiquement : l'économie diversifiée du Maroc récompense les thèses d'investissement locales et fondées sur les données.