Le climat d'investissement du Royaume du Maroc présente un mélange dynamique d'opportunités et de défis, avec un boom touristique (+13% en glissement annuel dans les hôtels classés), une modernisation de la défense accélérée par un potentiel contrat de 4 milliards de dollars pour les F-35, et des infrastructures vertes en développement avec l'Autoroute Électrique Sud-Centre. Cependant, les préoccupations sécuritaires régionales à Dakhla et un recul de 3% des revenus halieutiques soulignent la nécessité de stratégies sectorielles ciblées.

Industrie et Manufacture

Le secteur industriel marocain connaît une double transformation grâce à la modernisation des secteurs aérospatial et de la défense. L'acquisition potentielle historique d'avions de chasse F-35 auprès de Lockheed Martin pour 4 milliards de dollars (Hespress English) positionne le pays comme un leader régional en matière de sécurité tout en créant des partenariats industriels à haute valeur ajoutée. Cette initiative s'inscrit dans la continuité des écosystèmes automobile et aérospatial existants à Casablanca et Tanger. Parallèlement, la semaine de l'investissement couronnée de succès pour la diaspora dans la région Fès-Meknès (L’Economiste) démontre les opportunités manufacturières croissantes offertes par la nouvelle Charte de l'Investissement. Toutefois, le recul de 3,83% du secteur minier dans l'indice MASI signale une volatilité dans les industries extractives nécessitant une évaluation rigoureuse des risques.

Infrastructures et Énergie

Le Maroc confirme son leadership dans les énergies renouvelables avec Novec, chargé des études d'impact environnemental pour l'Autoroute Électrique Sud-Centre (Le Matin Finance), un projet d'infrastructure verte stratégique reliant les ressources solaires et éoliennes aux centres urbains. Cette initiative s'aligne sur l'objectif du Royaume d'atteindre 52% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Cependant, les explosions contrôlées de vestiges de guerre à Dakhla (Hespress English) augmentent temporairement la perception des risques pour les projets d'infrastructure dans les régions du Sud, bien que les opérations proactives de déminage atténuent les préoccupations à long terme.

Tourisme et Immobilier

Le secteur hôtelier est le fer de lance de la reprise post-pandémique du Maroc avec une hausse de 13% des nuitées dans les hôtels classés (premier semestre 2025), notamment grâce aux performances remarquables de Tanger (+24%) et Casablanca (+18%) (Industrie du Maroc). Cette dynamique a propulsé les valeurs hôtelières et de loisirs à une hausse de 5,93% sur le MASI (L’Economiste), reflétant la confiance des investisseurs. L'appréciation de 1,3% du dirham face au dollar (L’Economiste) renforce le pouvoir d'achat des touristes entrants tout en augmentant légèrement les coûts pour les visiteurs en provenance de la zone euro.

Agriculture et Mines

Les valeurs agricoles ont bondi de 6,04% sur le MASI (L’Economiste) malgré des performances sectorielles contrastées - les revenus halieutiques ont reculé de 3% sur un an à 6,14 milliards MAD (Industrie du Maroc), soulignant le besoin d'investissements modernisateurs. Cette dichotomie entre les performances agricoles et halieutiques suggère des opportunités structurelles dans l'agroalimentaire et les infrastructures de transformation pour ajouter de la valeur à travers la chaîne d'approvisionnement.

Perspectives de Marché

Le Royaume du Maroc présente des trajectoires sectorielles différenciées pour le T3-T4 2025. La forte reprise touristique soutient les investissements connexes dans les secteurs de la restauration, du commerce de détail et des infrastructures de transport - en particulier dans le corridor Tanger-Casablanca. Le contrat des F-35 pourrait catalyser la création d'un cluster industriel de défense, suivant l'exemple du succès des IDE dans l'automobile. Les infrastructures restent le pari le plus stable, avec des projets d'énergies renouvelables offrant des TRI de 8 à 12% et des cadres de PPP. L'agriculture nécessite un positionnement sélectif - si les exportations de produits agricoles profitent de la stabilité du dirham, le secteur halieutique a besoin d'interventions technologiques. La sous-performance minière pourrait créer des opportunités de fusions-acquisitions dans un contexte de fluctuations mondiales des matières premières.

Analyses Stratégiques

Le paysage d'investissement marocain exige des stratégies sectorielles spécifiques : le tourisme et les énergies renouvelables offrent des points d'entrée à faible risque, tandis que la défense et l'agro-technologie présentent des transformations à plus haut rendement. Le modèle d'investissement diaspora de Fès-Meknès (L’Economiste) montre comment les incitations régionales peuvent optimiser le déploiement des capitaux. Les services de conseil transactionnel de Smart.by LLC sont particulièrement précieux pour naviguer dans les cadres PPP en évolution du Royaume et les mécanismes de subventions pour la modernisation agricole. Grâce à un accompagnement complet du cycle d'investissement, les investisseurs peuvent atténuer les risques, des fluctuations monétaires aux délais d'obtention des autorisations, tout en maximisant le positionnement stratégique du Maroc en tant que passerelle atlantico-africaine.