Investment Climate

Climat dʼInvestissement au Maroc [Après-midi 02/08]

By Marouane B. on 02 Aug 2025
Marouane B.

Découvrez pourquoi l'investissement au Maroc est en plein essor en 2025 grâce à une stabilité politique, une croissance économique et des opportunités clés dans les domaines de la cybersécurité, de l'énergie et de l'agriculture. Idéal pour les investisseurs internationaux.

Le paysage investissement marocain en 2025 se distingue par une résilience politique et économique remarquable, renforcée cette semaine par la réaffirmation des liens stratégiques entre Rabat et Washington. Cette alliance consolidée envoie un signal de stabilité aux investisseurs internationaux, notamment dans les domaines de la cybersécurité et de l'énergie, tandis que des secteurs clés comme l'agriculture, les infrastructures et la finance affichent une dynamique mesurable. Avec une inflation stabilisée à 0,9 % — une nette amélioration par rapport aux 6,6 % de 2022 — et une appréciation du dirham face à l'euro, le Maroc se positionne comme un hub compétitif pour les capitaux étrangers, soutenu par des leviers de croissance sectoriels.

Industrie & Manufacturing

Le secteur industriel marocain bénéficie d'une double impulsion, tirée par les partenariats commerciaux régionaux et la demande intérieure. Les ventes de ciment ont bondi de 11 % en glissement annuel à fin juillet 2025 (Le Matin Finance), reflétant une activité soutenue dans les infrastructures. Parallèlement, les PME européennes exploitent de plus en plus le Maroc comme porte d'entrée vers les marchés africains, avec des collaborations manufacturières accrues des entreprises allemandes de taille intermédiaire (Industrie du Maroc Magazine). Cette tendance s'aligne sur le plan d'accélération industrielle du Maroc, qui privilégie les clusters manufacturiers axés sur l'export. Toutefois, la dépréciation de 1 % du dirham face au dollar (Hespress) pourrait peser sur les coûts des intrants pour les sous-secteurs dépendants des importations.

Infrastructures & Énergie

L'élan des investissements en infrastructures est palpable tant dans les performances boursières que dans les soutiens politiques. TGCC et Marsa Maroc — acteurs majeurs du BTP et de la logistique — ont dominé les volumes d'échanges à la Bourse de Casablanca (L’Economiste), témoignant de la confiance des investisseurs. L'accent mis par l'alliance américano-marocaine sur la collaboration énergétique (L’Economiste) souligne également le potentiel des énergies renouvelables, où le Maroc domine déjà les capacités solaires et éoliennes régionales. La croissance de 436,6 % sur dix ans des exportations de poivre vers l'Allemagne (Hespress) met en lumière les besoins critiques de modernisation agro-logistique, ouvrant des opportunités pour le capital privé.

Agriculture & Mines

Le secteur agricole présente à la fois des vulnérabilités et des niches à fort potentiel. Alors que les emplois non agricoles ont progressé de 219 000 en 2024, ceux liés à l'agriculture ont reculé de 137 000 (Hespress), soulignant l'urgence de moderniser l'agro-industrie. L'essor des exportations de poivre marocain et l'acceptation par le Ghana de 2 000 tonnes d'engrais marocains (L’Economiste) valident son potentiel comme fournisseur agroalimentaire mondial. Les projets stratégiques intégrant technologies d'irrigation et transformation à valeur ajoutée pourraient atténuer les défis de main-d'œuvre tout en capitalisant sur la demande européenne — où le Maroc fournit 17 % des importations de poivre.

Technologie & Finance

Les indicateurs du secteur financier reflètent une stabilisation avec des dynamiques sélectives. La baisse de 4,7 % des chèques impayés (Hespress) traduit une meilleure discipline de crédit, tandis que la hausse de 0,85 % de l'indice MASI — portée par la santé (+5,36 %) et les mid-caps (+4,73 %) — révèle des divergences sectorielles (L’Economiste). La réduction de la participation de Best Financière dans Vicenne (L’Economiste) suggère un rééquilibrage vers des secteurs à plus forte croissance, potentiellement la fintech ou la finance verte. Le gain de 0,6 % du dirham face à l'euro (Hespress) amortit également les transactions avec la zone euro.

Perspectives de Marché

La thèse d'investissement marocaine pour 2024–2025 repose sur trois piliers : le positionnement géopolitique, la spécialisation sectorielle et la stabilité monétaire. Les alliances avec les États-Unis et l'UE devraient catalyser des transferts technologiques dans les énergies renouvelables et la cybersécurité, tandis que les exportations agricoles — déjà à des niveaux records — pourraient progresser davantage avec des investissements ciblés dans la chaîne du froid. Les infrastructures restent un pilier, avec la demande en ciment et l'activité logistique portuaire (l'activité soutenue de Marsa Maroc) indiquant une croissance durable. Cependant, la performance contrastée du dirham impose des stratégies de couverture pour les importations libellées en USD.

Les variations sectorières à la Bourse de Casablanca — santé en forte hausse contre immobilier à la traîne — conseillent aux investisseurs une allocation agile. L'agriculture offre une opportunité duale : cultures d'exportation à haute valeur ajoutée (poivre, engrais) versus produits de base nécessitant une mécanisation. Avec 406 milliards de MAD de réserves de change (Hespress), le Maroc dispose d'une liquidité suffisante pour soutenir des projets stratégiques, notamment dans la transition énergétique et les zones agro-industrielles prévues par la Charte d'Investissement 2030.

Analyses Stratégiques

Pour naviguer dans la mosaïque d'opportunités marocaines, une analyse sectorielle granulaire est primordiale. La flambée des exportations de poivre, par exemple, n'est pas qu'une statistique commerciale, mais un signal pour investir dans les infrastructures post-récolte et les systèmes de certification répondant aux normes phytosanitaires européennes. De même, la croissance des ventes de ciment devrait inciter à examiner les pipelines régionaux de construction, notamment dans des zones sous-équipées comme le projet portuaire Atlantique de Dakhla.

L'approche conseil transactionnel de Smartby LLC dans les secteurs industriel et logistique marocains met l'accent sur le structuring éligible aux subventions, comme l'utilisation des aides étatiques pour moderniser les exportations agroalimentaires ou les co-investissements dans les énergies renouvelables. Notre expertise en gestion d'actifs identifie également les valeurs moyennes du secteur santé — avec leur bond boursier de 5,36 % — comme sous-évaluées par rapport aux pairs régionaux. Avec une politique monétaire désormais en phase de stabilisation (Industrie du Maroc), les investisseurs indexés sur le dollar privilégieront les couvertures de change, tandis que les capitaux en euros profiteront de l'appréciation du dirham.

Alors que le Maroc consolide son rôle de carrefour commercial africain, l'adage "localisation, localisation, localisation" converge avec "diversification, spécialisation et monétisation" pour définir sa croissance future. Les investisseurs armés d'une expertise localisée et de cadres adaptatifs trouveront des opportunités asymétriques dans ce dynamisme nord-africain.

Partager sur les réseaux sociaux
You may also like

Related posts

Your reference for updated market insights.

0 Commentaire(s)

Écrire un commentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués par *
Scroll